la ville lecture monde chez roman société 2010 travail nature femmes littérature livre art tendresse collection coeur
RechercherArticles les plus lus· Ecrire contre la modernité
· Wikipedia
· La banlieue contre la ville
· Soudain la postmodernité
· Le malaise est dans l'homme
· La tyrannie de la transparence
· Chronique des temps modernes
· Inventaire de la modernité avant liquidation
· La barque d'or, association, éditeur
· l'effacement du politique
· Face à l'addiction
· Le front du cachalot
· Métamorphoses de la ville
· Nietzsche et la barque d'or - Zarathoustra
· Pierre Le Vigan sur Amazon, en numérique et en livre broché
Date de création : 23.03.2011
Dernière mise à jour :
24.12.2023
30 articles
Le front du cachalot est disponible chez http://www.librad.com
Ludovic Maubreuil : « Je n’ai jamais considéré ces carnets comme une lecture anodine, venant me confirmer ce que je ressentais, mais bien plutôt comme un défi stimulant, apte à réassurer mes positions comme à les remettre en question, en tout cas toujours les clarifier. Faire de la modernité autre chose qu’un repoussoir commode ou une fête rassurante (ce que font la plupart des aveugles sur la vraie nature de notre temps) est sans doute le plus grand bienfait qui se dégage de la lecture de ces textes « de fureur et de jubilation » : face au monde moderne, Pierre Le Vigan ne mâche pas ses mots mais ne boude pas pour autant son plaisir ; il ne suit pas les cortèges mais ne prend pas, hautain, la pose à l’écart. » Eléments 135, 2010. http://www.revue-elements.com
………………………………………………………………...
Christian Brosio : « Sous-titré Carnets de fureur et de jubilation, ct ouvrage au titre mystérieux (une allusion à Moby Dick, le célèbre roman d’Herman Melville) est une contribution majeure à l’intelligence de notre temps. Recueil de textes rédigés entre 2001 et la fin 2008, publiés pour certains par la revue Eléments, il s’agit d’une sorte de journal « non intime », touchant aussi bien à la politique qu’à l’art, la littérature, le cinéma, la philosophie, l’histoire, la géopolitique. Nourri des vastes lectures de l’auteur mais aussi de ses expériences et de ses observations l’ensemble constitue une radioscopie critique des plus amples, des plus fines et des plus incisives de notre société globalisée. Auteur engagé au sens le plus noble du terme, Pierre Le Vigan se garde des « solutions toutes faites », qu’elles soient « de droite », « de gauche », ou « du centre ». Les pistes alternatives qu’il explore n’en sont que plus radicales et nuancées tout à la fois. Et par conséquent plus stimulantes. » Valeurs actuelles, 24 juin 2010.
...................................................................................................................
Présentation de Michel Marmin au livre de Pierre Le Vigan, Le front du cachalot. Carnets de fureur et de jubilation (Dualpha, 2010).http://www.librad.com
Pierre Le Vigan est un penseur sensuel. La profondeur de ses vues tient d'abord au fait que ce sont précisément des vues, c'est-à-dire qu'il n'avance rien qu'il n'ait personnellement senti, éprouvé, expérimenté. Le lecteur sera d'ailleurs frappé par l'importance que le corps occupe dans ses carnets. Le corps, avec ses grâces et ses disgrâces, ses joies et ses douleurs, Pierre Le Vigan en est l'arpenteur le plus tenace et le plus généreux que je connaisse. Car le corps, ce n'est évidemment pas seulement celui des femmes, dont il parle au demeurant avec tendresse, respect, et une sûreté dans le coup d'œil que l'on aimera à qualifier de picturale ; c'est aussi le corps des sociétés humaines qu'il ausculte avec l'instinct quasi infaillible de ces vieux médecins de famille qui diagnostiquaient trop bien les maux pour ne pas se méfier des remèdes !
Pierre Le Vigan se garde des solutions toutes faites, que ne proposent jamais que ceux qui ne voient pas les problèmes. Les problèmes, Pierre Le Vigan, lui, les voit, dans leur complexité, leur irréductibilité, leurs contradictions : c'est ce que Péguy appelait être fidèle au réel. Dans une ère, la nôtre, où les réalités tendent à s'effacer derrière leurs simulacres, cette capacité à les remettre au premier plan est une qualité rare, et énorme, parce que, comme le dit César dans De bello civili [la Guerre Civile], «nam plerumque in novitate rem fama antecedit»*. Pierre Le Vigan n'est pas impressionné par fama **, mais par res !
Penseur sensuel, penseur réaliste. Mais pour voir le réel, encore faut-il avoir de bons yeux, un bon angle de vue. En philosophie comme en art, le regard est d'abord une question de rectitude, donc de morale. Si Pierre Le Vigan n'est pas à proprement parler un «moraliste», il est assurément un philosophe moral. Il dit les choses, non avec la hantise de l'erreur, mais du mensonge, celui-ci étant infiniment plus grave que celui-là. L'erreur est humaine, le mensonge est inhumain. C'est pourquoi le lecteur s'accordera toujours avec Pierre Le Vigan, même dans l'erreur si jamais elle advient.
________
*« Généralement, le bruit que fait un événement impressionne beaucoup plus que l'événement même » (traduction de la collection de la Pléiade). Littéralement : « Car souvent lors d’un événement nouveau la renommée l’emporte sur la réalité. »
** les « on dit », bruits rapportés. Aujourd’hui on dirait : la médiatisation des faits.
*** la chose même.
................................................................................................................
"Je suis de droite au sens de la reconnaissance de la nécessité de l’effort, du travail, de la responsabilité personnelle. Je suis de gauche au sens de la nécessité d’agir pour plus de justice sociale, pour permettre l’élévation de tous, pour donner à tous les moyens de développer leurs talents aussi modestes soient-ils. "
Pierre Le Vigan, Le front du cachalot (Dualpha). http://www.librad.com